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20 avril 2020

Four solaire à plein régime en confinement

À Marseille, le premier mois de confinement a été très ensoleillé. L’occasion pour Marie-Maud, notre Responsable du programme Énergie Habitat Précarité au Geres de ressortir son four solaire et de nous livrer les principes et les avantages.

De belles assiettes grâce au soleil. L’objectif d’un four solaire est avant tout de profiter au maximum des rayons du soleil pour chauffer l’intérieur du four et pouvoir ainsi concocter les plats que l’on souhaite.

Si l’on est curieux, on peut également suivre la température en achetant par exemple un thermomètre de four. Ici à Marseille, par exemple, la température est montée jusqu’à environ 150°C, avec une moyenne plutôt autour de 100°C, selon ce que l’on fait chauffer.

Le principe est simple : on installe le four sur la terrasse orientée sud ; de préférence le matin et on ouvre ensuite le réflecteur pour préchauffer en orientant le four.  Quand on utilise le four, il est indispensable d’anticiper pour être prêt au moment souhaité. Le mode de cuisson étant différent et les durées de cuisson allongées.

Côté pratique, le four solaire est une simple boîte bien isolée par du liège sur cinq de ses parois. La face supérieure inclinée étant vitrée pour permettre aux rayons du soleil de pénétrer. Les parois latérales intérieures sont, quant à elles, réfléchissantes. Celles-ci permettent notamment de concentrer au maximum les rayons au niveau de la « sole » (surface peinte en noir). L’apport solaire est ensuite complété par un réflecteur placé au-dessus du four.

À noter pour les plus manuels : des tutoriels dédiés à la fabrication d’un four solaire sont disponibles en ligne !

Gestion du four pendant la cuisson : kézako ?

De manière générale, le temps de cuisson est accéléré par une focalisation régulière du four en le tournant suivant la courbe du soleil. Il est aussi possible de positionner le four de manière fixe sans le déplacer au cours de la journée.

« Pour l’instant, nous n’avons pas encore essayé de faire mijoter un plat de la sorte mais nous essayerons probablement avant la fin du confinement. L’objectif étant évidemment d’exploiter notre four solaire au-delà des week-ends, lorsque nous reprendrons le chemin du bureau. »

Cuisiner À l’étouffée, le mode le plus simple

Préparer des plats à l’étouffée, c’est le mode le plus simple. Il suffit de placer tous les ingrédients dans une casserole noire avec couvercle, le tout dans un fond d’eau.

« Nous, par exemple, nous consommons beaucoup de légumes : carottes, courges, panais, pommes de terre, courgettes, à mélanger selon les goûts de chacun, épicés ou non. La cuisson prend alors 2 à 3 heures selon les légumes. Seuls les poireaux se sont montrés récalcitrants pour ce mode de cuisson (légèrement desséchés avec une amertume prononcée). »

À noter que le couvercle permet d’éviter à la vapeur de recouvrir rapidement la vitre supérieure du four, ce qui diminue son efficacité.

Cuisiner comme UN four classique, c’est possible

Pour une cuisson de type « classique », mieux vaut préconiser des plats transparents ou noirs qui passent au four.  Salés ou sucrés, nous n’avons pas hésité à concocter toutes sortes de gâteaux en confinement : cakes, fondants, sablés avec même des recettes économes en œufs.

« Nous avons même préparé une tarte au citron avec une cuisson de la pâte à blanc, très craquante ! Preuve à l’appui… »

Le mode de cuisson à température moins haute (environ 100-120°C) qu’au four classique produit des textures assez intéressantes, avec souvent une croûte extérieure croustillante (peut-être lié à l’ensoleillement direct ?). Pour certains gâteaux, cela s’approche même de la meringue !

Recettes et petits plats au four solaire

Côté sucré, je vous recommande notre recette fêtiche : le flanc-gâteau au chocolat

  • 400 g de tofu soyeux
  • Environ 100 g de chocolat dessert
  • Du cacao en poudre (si vous aimez le chocolat bien noir)
  • 150 g de farine dont 50 g de farine de riz
  • 70 g de beurre
  • Du sucre selon votre goût 50 à 70 g.
  • Tout mélanger et cuire au four solaire pour 2h environ.

Côté salé, nous avons également testé la viande au four !

Disposé dans un plat à gratin oignons coupés et désossé, notre morceau d’épaule d’agneau est sorti légèrement tendre et croustillant en surface après une heure trente de cuisson. Un régal !

Quand le four devient aussi micro-onde solaire

C’est aussi une alternative à ce célèbre équipement qui tourne beaucoup entre midi et deux. Ici encore, l’anticipation est de mise mais le fonctionnement est simple.

Pour réchauffer ses restes, il est nécessaire de les mettre au four environ 1h30 avant le repas. Les boîtes en verre (remplaçant maintenant le plastique) sont d’ailleurs très pratiques. Sorties du réfrigérateur, on les enfourne alors telles quelles et sans couvercle bien sûr !

Ça évite la vaisselle d’une casserole supplémentaire à la manière d’un micro-onde (pour peu qu’on ait un peu de patience).

Un déjeuner à l’heure solaire

  • Voici un exemple d’utilisation du four le 29 mars dernier :
    9h30 – température du four : 25°C – positionnement du four et ouverture du réflecteur
    • 10h30 – 70°C : enfournage d’un plat de pommes au jus d’orange sanguine
      Le four repasse à 60°C.
    • 12h00 – 110°C : les pommes sont cuites. Réchauffage du plat pour le déjeuner.
  • 13h00 – 100°C après ouverture : le plat est chaud, on remet les pommes pour 15 minutes au four avec un peu de miel.

Il n’y a plus qu’à déguster.

De l’anticipation à l’heure d’été

Un point essentiel a par ailleurs évolué depuis le début du confinement : le passage à l’heure d’été ! Et cela change pas mal de choses pour l’utilisation du four (le midi solaire étant décalé d’une heure, c’est-à-dire à 14h)

Là encore, tout est question d’ajustement. L’heure du repas est simplement décalée une heure plus tôt vis-à-vis du temps solaire. Il suffit d’anticiper un peu plus et de mettre les plats à cuire ou réchauffer plus tôt le matin.

Par exemple, on pourra imaginer profiter du four chaud en début d’après-midi pour cuire un plat en avance ou même des petits gâteaux comme des sablés à la farine de pois chiche et aux pépites de chocolat.

Alors convaincu·e ?

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