“Il faut sensibiliser massivement” : rencontre avec Bathilde Bigot, assistante levée de fonds au Geres
“Il faut sensibiliser massivement” : rencontre avec Bathilde Bigot, assistante levée de fonds
Après une classe préparatoire ENS au lycée Jean Perrin de Marseille, Bathilde a intégré le CERDI pour un diplôme en 3 ans en économie du développement.
Elle s’y est spécialisée en “analyse de projets de développement”, c’est-à-dire en création et montage de projets humanitaires dans les pays en développement.
Au cours de son cursus, elle a par exemple imaginé, en groupe, un projet à Madagascar où des jeunes filles qui fabriquent des serviettes hygiéniques lavables seraient accompagnées dans la création et le développement de leur micro-entreprise.
Jeune étudiante de 23 ans en master au Centre d’Etudes et de Recherches sur le Développement (CERDI), de Clermont-Ferrand, Bathilde a intégré le Geres en mars 2024 pour un stage de 6 mois en tant qu’assistante levée de fonds. Découvrez son parcours.
“Je suis fière de me dire que mon travail pourra aider les chef·fes de projets de terrain”
Après une mobilité de 6 mois en Afrique du Sud l’année dernière, particulièrement attirée par le secteur des ONG, Bathilde était très motivée à l’idée d’intégrer le Geres et d’en apprendre un peu plus sur la levée de fonds.
“J’avais envie d’acquérir une expérience dans ce domaine, d’apprendre à chercher des financements, à répondre à des appels à projets, car je l’ai peu fait pendant mes études, or c’est un des aspects les plus fondamentaux du montage de projets”, raconte-t-elle.
Pendant ses 6 mois de stage, outre la réponse aux appels à projets, Bathilde a également réalisé un diagnostic financier de l’Asie où les projets de transition énergétique ont du mal à être connus et financés. Après une étude des ONG présentes sur place et des sources de financement de leurs projets, elle a pu définir les pays ou le Geres pourrait intervenir et comment ses projets pourraient être financés.
“Cela m’a permis de découvrir toutes les situations climatiques des territoires de la région, et de constater que peu d’ONG climatiques y avaient des projets alors même que c’est l’une des zones les plus exposées aux conséquences du changement climatique. Je suis fière de me dire que mon travail pourra aider les chef·fes de projets de terrain à investir de nouveaux pays et à démarcher de nouvelles·aux partenaires”, raconte-t-elle.
Contribuer au double mandat climat et solidarité
Outre cette mission, Bathilde se dit fière de pouvoir contribuer à la lutte pour plus de Solidarité Climatique au sein du Geres, dont le double mandat climat et solidarité résonne particulièrement en elle. Très sensible au fait que le Geres vienne en aide à des populations vulnérables, la cause de l’enfance lui est notamment très chère. “Dans toutes les crises, ce sont les premiers exposés, avec les femmes. Dans certains pays, leurs conditions de vie sont encore déplorables. C’est un sujet sur lequel j’aimerais beaucoup travailler, notamment en Asie”, explique-t-elle.
Elle a d’ailleurs effectué son premier stage à Madagascar, dans une ancienne bibliothèque réhabilitée en centre de loisirs dans une zone où les jeunes n’avaient aucune activité extra-scolaires. Cours de français, aide aux devoirs, sensibilisation aux problématiques climatiques… Elle y a effectué une grande diversité de missions pour créer du lien social et les aider au quotidien. “J’ai vu l’impact concret que ces projets avaient sur elles·eux, à quel point cela pouvait les changer. Plusieurs jeunes m’envoient encore des messages pour m’informer de la suite de leur parcours. C’était une expérience humaine incroyable”, confie-t-elle.
Passionnée de trompette, membre d’un ensemble pendant plusieurs années, Bathilde aime le contact humain et créer du lien avec les autres, c’est pour cela qu’elle est désireuse de travailler sur le terrain, au contact des bénéficiaires.
“Aujourd’hui ce sont les plus vulnérables qui subissent le plus”
Concernant l’avenir de la planète et de l’humanité, Bathilde se dit assez pessimiste. Pour elle, il est temps que tous les pays s’investissent concrètement dans la lutte contre le changement climatique mais elle déplore que ceux qui ont les moyens ne fassent pas les efforts nécessaires pendant que les pays les plus pauvres subissent chaque jour un peu plus les conséquences du dérèglement climatique.
“Aujourd’hui ce sont les plus vulnérables qui payent le prix fort, ce que l’on a très bien compris au Geres. Nous travaillons notamment dans des zones assez méconnues et qui bénéficient de peu d’aide comme la Mongolie ou Tadjikistan, c’est l’un des aspects qui m’a attirée dans cette ONG.” Pour elle, la plupart des gens n’ont même pas conscience de ce qu’il se passe sur le terrain et c’est pour cela “qu’il faut sensibiliser massivement”.
A celles et ceux qui ne sont pas encore convaincu·es elles voudraient demander s’ils et elles aimeraient vivre dans les mêmes conditions que celles et ceux qui sont le plus touché·es et leur dire qu’il est, plus que jamais, temps de s’engager.
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