Financé par l’Union Européenne et soutenu par Little Earth et Umedbakhsh, deux associations locales, le programme Dynamo a pour objectif de sensibiliser la jeunesse tadjik et de former les futur·es ambassadeur·drices climatiques de demain. Avec nos partenaires, nous avons développé le projet et réussi à nous ancrer durablement sur le territoire et surtout à jouir d’une visibilité accrue auprès des particuliers comme des institutionnels. 

Un retour sur expérience plutôt détonnant

L’achèvement de la phase préparatoire du programme a permis au Geres et ses partenaires de mieux comprendre les problématiques locales, et surtout de déceler les freins et obstacles pour la suite. 

Les premières retombées sont plus que prometteuses et ont surtout permis de préparer la continuité du programme afin d’assurer sa pérennité. L’objectif pour la suite? renforcer les connaissances environnementales des parties prenantes et agir en faveur de leur diffusion dans l’espace public Tadjik notamment à travers l’information et la formation des enseignant·es. 

Quatre grands axes d’amélioration ont été déterminés par les porteur·euses de projet  et permettront de renforcer le programme Dynamo à l’avenir : 

• Une meilleure prise en compte de l’apprentissage des problématiques environnementales au sein des programmes éducatifs
• Une meilleure valorisation des impacts des actions individuelles en faveur du climat
• Une création renforcée d’emploi dans les secteurs responsables (énergie, batiment..)
• l’intégration des questions d’efficacité énergétique dans les programmes des formations techniques et professionnelles.

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Explosion d’initiatives en faveur du climat

Durant cette phase pilote, des actions concrètes ont été menées au sein des écoles afin d’intégrer la jeunesse dans ce nouveau souffle écologique. Création d’éco-clubs, formations, mise en place d’éco-gestes : ce sont plus de 700 jeunes tadjiks qui ont vu leur conscience écologique se consolider, et leurs actions en faveur de l’environnement se mettre en place. Les enseignant·es ont eux aussi été sensibilisé·es aux problématiques environnementales afin de leur permettre à leur tour de diffuser ces connaissances au plus grand nombre. 

Eco actions, eco clubs, formations : au total, plus de 19 000 personnes ont pu bénéficier des retombées vertueuses de ce programme sur le territoire et on l’espère, au-delà. 

Le boom de l’écologie solidaire

Au delà de la sensibilisation, notre programme Dynamo c’est également l’apprentissage de nouvelles techniques d’éco-construction. Avec notre  second partenaire local Umedbakhsh, un programme de formation à l’éco-construction a été créé pour former de jeunes actif·ves aux méthodes de la construction écologique et aux problématiques d’efficacité énergétique. Cette formation a permis la rénovation énergétique de plusieurs écoles, où 300 étudiant·es et 16 enseignant·es ont vu leurs conditions d’enseignement et d’apprentissage améliorées. 

Ce sont également 122 jeunes demandeur·euses d’emploi qui ont suivi la formation en éco-construction et ont pu acquérir de nouvelles compétences, rares sur le marché du travail tadjik. Ces dernier·es ont eu l’occasion d’être embauché·es provisoirement pour des chantiers témoins solidaires, qui ont permis à des familles précaires et vulnérables de bénéficier de la rénovation de leurs maisons à moindre coût. 

Télécharger notre guide « Comment éco-construire une maison économe en énergie au Tadjikistan  » (anglais)

Nous comprenons l’importance de la jeunesse dans la conduite du changement, car ce sont eux les leaders de demain. Cette jeunesse devra rester la clé de nos efforts. Augmenter leurs connaissances et leur sensibilité aux problématiques durables est désormais indispensable. à terme, cela permettra d’engager de réels changements dans la communauté et ses pratiques, en préparant le chemin pour une approche plus climato-centrée dans l’ensemble du pays. – Kris Liszak, représentant pays, Geres Tadjikistan 

Des apprentissages qui résonnent 

Le projet pilote du programme s’est achevé sur la création d’un réseau formé de jeunes managers dans le but de leur donner accès à des formations et des événements professionnels. Un événement a été organisé à échelle nationale pour réunir une centaine de parties prenantes afin de débattre et échanger autour de sujets tels que la solidarité climatique, les emplois responsables et l’efficacité énergétique. Durant cet événement, les président·es des éco-clubs ont pu présenter leurs projets, et les rendre visibles auprès des parties prenantes. Au sortir de cet événement, les leaders des éco-clubs ont produit un livret contenant 32 recommandations relatives au climat, à la solidarité et au monde de l’emploi. Ce livret a été diffusé à des décideurs de diverses structures, notamment institutionnelles et gouvernementales, afin de leur transmettre les visions d’avenir, les demandes et les initiatives de la jeunesse tadjik. 

Quels impacts retentissants pour demain ?

Grâce à cette phase pilote, le Geres et ses équipes ont pu à la fois consolider leurs connaissances mais également tisser des liens forts avec les partenaires locaux et les institutionnels. Demain, il s’agira de renforcer les connaissances des populations tadjik relatives aux bouleversements climatiques dans les secteurs institutionnels et éducatifs afin de permettre à la jeunesse d’être porteuse et moteur d’une transition juste.