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23 novembre 2023

Rencontre avec Anne Lancelot, directrice Geres Afrique de l’Ouest.

“Notre ONG peut avoir un pouvoir mobilisateur et montrer ce qu’il est possible de faire” – Rencontre interview avec Anne Lancelot, directrice Geres Afrique de l’Ouest.

anne lancelot

C’est sur les bancs de Science Po et Sup de Co Paris qu’Anne réalise son parcours étudiant.

Rapidement, elle bifurque vers la solidarité : aide humanitaire, aide au développement notamment dans le secteur de la santé.

Elle part en 1995 pour sa première mission en Afghanistan en tant qu’administratrice pour Solidarités International, et restera presque 10 ans en Afghanistan. En 2021, après 25 ans dans l’humanitaire aux quatres coins du monde, elle rejoint le Geres.

Rencontre avec Anne Lancelot, notre directrice Afrique de l’Ouest. 

De la santé à l’environnement, un parcours par conviction

Anne a vu du pays comme on dit : pendant 25 ans sur le terrain elle enchaîne les missions en Asie et en Afrique : Afghanistan, Thaïlande, Myanmar, Mali, Sénégal, Burundi.. Ses sujets de prédilections? Les problématiques de santé reproductive et de prévention du VIH/SIDA, : sujets qui lui ont permis d’accompagner de nombreuses femmes. Ses missions, elle les mène au sein d’ONG internationales d’urgence comme Solidarités International, ACTED, Handicap International, Oxfam, MADERA ou encore Médecins du monde.

C’est lors de son retour en France, il y a deux ans, qu’Anne décide de s’engager en faveur de la lutte contre le changement climatique et la transition énergétique, sujets qui, selon elle, sont la clé de l’avenir de la planète. Elle rejoint  alors les équipes du Geres en tant que directrice régionale Afrique de l’Ouest.

Améliorer la vie quotidienne des populations 

Bénin, Mali, Sénégal, Togo ou encore Burkina Faso : le rôle d’Anne est de coordonner les projets dans les différents pays de son secteur géographique, et d’assurer le lien entre les équipes du siège du Geres et celles d’Afrique de l’Ouest. 

Au quotidien, sa mission est aussi “de lever les obstacles pour les directions pays” en les conseillant sur leur stratégie et en les aidant à développer les projets dans les régions dans lesquelles ils ou elles sont localisés. Enfin, son rôle est aussi exploratoire, c’est à dire qu’elle est chargée d’ouvrir les horizons du Geres vers d’autres pays de sa zone géographique. 

Selon elle, les équipes régionales sont aussi et surtout de grandes contributrices à la Solidarité climatique, car elles permettent le développement de projets d’action de lutte contre le réchauffement climatique. Chaque projet va ainsi permettre de réduire les émissions carbone, d’améliorer la vie quotidienne des populations bénéficiaires tout en les formant pour plus de résilience sur leur territoire. 

“Ce que j’aime au Geres ? La liberté d’agir, le fait que c’est possible de proposer des choses, la liberté d’initiative”.

Une des plus grandes fiertés d’Anne durant son parcours au Geres est d’avoir réussi à contribuer à une meilleure inclusion dans les équipes en Afrique. C’est d’ailleurs elle qui a réussi à embaucher la première femme africaine directrice pays sur le terrain au Geres. 

Femmes transformatrices agroalimentaires en action

L’Afrique de l’Ouest et ses nombreux projets

Aujourd’hui en Afrique de l’Ouest, le Geres et ses équipes développent trois grandes thématiques à travers les différents pays : l’accès à l’énergie, la question de cuisson propre et la diffusion de techniques de rafraîchissement naturel en milieu urbain. 

Les projets d’Usages Productifs de l’Électricité et de Zones d’Activités Électrifiées (ZAE lien) sont mis en place au Maliainsi qu’au Bénin, où des petites entreprises rurales sont accompagnées par le Geres et ses partenaires. Couturiers, boulangers, radio locales ou encore vendeurs de jus de fruits, tous développent leurs activités commerciales en accédant à une source d’énergie fiable, et adaptent leur outil productif. Cela permet à ses entrepreneur.euse.s d’offrir dans leurs villages  des services qui seraient sinon très éloignés (3 à 4h de route). 

La question de la cuisson propre et efficace est explorée au Mali, au Bénin ainsi qu’au Togo. Ces projets concernent principalement les femmes, car se sont elles qui sont en charge de la cuisson des repas, et de transformer les produits agricoles pour la revente. L’utilisation des foyers améliorés (foyers Wassa au Mali, Anfani au Bénin) réduit la consommation de bois et de charbon, et améliore la qualité de vie des habitants ett leur santé en diminuant les émissions de fumées toxiques pour les yeux et les poumons. 

En 2024 le Geres se penche sur un sujet d’avenir, que ce soit pour l’Afrique de l’Ouest comme pour le reste de la planète : la question du rafraîchissement naturel des zones urbanisées. En effet, la réduction des consommations électriques et de l’usage des climatiseurs va dans les prochaines années devenir un enjeu clé pour la maîtrise de la consommation électrique dans les villes africaines, en très forte croissance.

Des projets qui se maintiennent, malgré une situation géopolitique tendue sur le territoire

“Nous essayons de respecter nos engagements avec nos partenaires dans nos projets, aussi bien les populations des villages ciblées que les ONG nationales avec lesquelles nous travaillons.” 

Actuellement, les déplacements des équipes du Geres sont compliqués au Mali et au Burkina Faso, mais elles parviennent tout de même à s’adapter à ces risques.  Malgré tout, les projets arrivent à se développer. Une antenne du Geres vient de s’ouvrir au Bénin, et de nouvelles actions devraient se développer au Togo. Toutes les équipes du Geres croisent les doigts pour que ces antennes et projets perdurent dans le temps. 

Relire notre article : Au Bénin, le Geres facilite l’accès à l’énergie et à l’efficacité énergétique pour un développement bas carbone

La solidarité climatique : une urgence évidente pour Anne

“C’est assez simple au fond: ceux qui souffrent le plus du changement climatique – les populations pauvres des pays les moins développés – ne sont pas ceux qui profitent le plus des causes du changement climatique, à savoir les pays occidentaux industrialisés. Il y a urgence à adapter nos modes de production, nos modes de vie, et surtout à travailler ensemble, au niveau mondial, pour promouvoir un développement durable et équilibré.” 

Contre le réchauffement climatique, une seule solution : l’action radicale

Aujourd’hui, Anne commence à se dire qu’on n’arrivera pas à faire évoluer les mentalités et les politiques sur le climat et la biodiversité sans passer par l’action radicale. 

“Nos démocraties ne permettent pas ce débat aujourd’hui, il n’y a pas de débat sur le niveau d’encadrement du capitalisme libéral qu’il faudrait mettre en place pour arriver à des modes de vie soutenables..”

De plus en plus sceptique concernant l’avenir, elle commence à se demander si les choses évolueront un jour dans le bon sens. Ce qui l’inquiète également c’est “l’effet bulle” : finalement assez peu de gens ont pris conscience de l’ampleur du désastre, de l’effondrement de la biodiversité, du changement climatique.

Sa recommandation pour l’avenir : mettons en œuvre les recommandations de la convention citoyenne sur le climat ! 

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